Entretion avec Bill Gates
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Entretion avec Bill Gates
Bill Gates : « Ouverture et interopérabilité ne sont pas l'apanage du logiciel libre »
Le président de Microsoft était de passage à Paris. Pour convaincre les Administrations de ne pas passer au logiciel libre.
C'est un Bill Gates souriant, détendu, parfois presque gêné, que nous avons rencontré au lendemain de l'ouverture du Salon des maires. Fini les envolées arrogantes contre Linux. A en croire le grand architecte logiciel de Microsoft, la concurrence du monde libre est désormais prise très au sérieux. Alors il pèse ses mots, et adopte la position la plus consensuelle possible.
01 informatique : Votre toute nouvelle division service public a-t-elle été créée pour contrer l'ascension de Linux dans l'Administration ?
Bill Gates : Je voudrais tout d'abord rappeler que Windows connaît pas mal de succès dans l'informatisation des services publics. Dans le monde, près de 75 % des systèmes e-gouvernementaux sont bâtis autour de cet OS. Il en existe évidemment aussi beaucoup qui utilisent Unix ou Linux.
Mais cela ne nous pose aucun problème. Il serait stupide de nous mettre en décalage avec ce que veulent les administrations. Elles souhaitent se moderniser et automatiser certaines procédures en recourant à des applications informatiques. Nous aussi. Alors pas question de restreindre la façon dont elles y parviennent.
Les logiciels libres présentent pourtant l'avantage de ne pas lier l'Administration à un fournisseur, qui plus est étranger...
Tous les formats que nous utilisons sont des formats XML. Ils sont donc complètement ouverts. Nous avons déclaré que les formats XML d'Office étaient ouverts.
Mais certains ont voulu que l'on formalise cela un peu plus - notamment le gouvernement danois. Et c'est ce que nous avons fait. Au final, ils ont déclaré que nos formats offrent de très bonnes garanties.
Tout le monde recherche l'ouverture et l'interopérabilité, aussi bien les entreprises que l'Administration. Mais on ne l'obtient pas nécessairement en choisissant un logiciel libre. En revanche, on risque vite de gagner en complexité s'il n'y a pas de responsable identifié, ou s'il faut se faire aider dans l'assemblage de toutes les briques pour bâtir un système cohérent.
Vous semblez beaucoup moins virulent à l'égard du monde libre. Que s'est-il passé ?
Nous sommes dans une économie de marché. Il faut donc prendre en compte les besoins des clients, quels qu'ils soient. Nous nous sommes adaptés et avons apporté des réponses à toutes les objections concrètes qui nous ont été faites, telles que monter notre code source ou soutenir les standards, même s'ils sont uniques à un pays ou à un gouvernement.
Mais notre position de leader nous dessert parfois. Les gens s'interrogent et beaucoup de contrevérités sont dites. C'est pourquoi il est important de rencontrer les gens en tête-à-tête afin de comprendre ce que nous devons faire pour rester leur fournisseur privilégié. Car nous savons que les gouvernements, comme les entreprises, ont toujours le choix.
source : http://www.01net.com/article/257385.html
Le président de Microsoft était de passage à Paris. Pour convaincre les Administrations de ne pas passer au logiciel libre.
C'est un Bill Gates souriant, détendu, parfois presque gêné, que nous avons rencontré au lendemain de l'ouverture du Salon des maires. Fini les envolées arrogantes contre Linux. A en croire le grand architecte logiciel de Microsoft, la concurrence du monde libre est désormais prise très au sérieux. Alors il pèse ses mots, et adopte la position la plus consensuelle possible.
01 informatique : Votre toute nouvelle division service public a-t-elle été créée pour contrer l'ascension de Linux dans l'Administration ?
Bill Gates : Je voudrais tout d'abord rappeler que Windows connaît pas mal de succès dans l'informatisation des services publics. Dans le monde, près de 75 % des systèmes e-gouvernementaux sont bâtis autour de cet OS. Il en existe évidemment aussi beaucoup qui utilisent Unix ou Linux.
Mais cela ne nous pose aucun problème. Il serait stupide de nous mettre en décalage avec ce que veulent les administrations. Elles souhaitent se moderniser et automatiser certaines procédures en recourant à des applications informatiques. Nous aussi. Alors pas question de restreindre la façon dont elles y parviennent.
Les logiciels libres présentent pourtant l'avantage de ne pas lier l'Administration à un fournisseur, qui plus est étranger...
Tous les formats que nous utilisons sont des formats XML. Ils sont donc complètement ouverts. Nous avons déclaré que les formats XML d'Office étaient ouverts.
Mais certains ont voulu que l'on formalise cela un peu plus - notamment le gouvernement danois. Et c'est ce que nous avons fait. Au final, ils ont déclaré que nos formats offrent de très bonnes garanties.
Tout le monde recherche l'ouverture et l'interopérabilité, aussi bien les entreprises que l'Administration. Mais on ne l'obtient pas nécessairement en choisissant un logiciel libre. En revanche, on risque vite de gagner en complexité s'il n'y a pas de responsable identifié, ou s'il faut se faire aider dans l'assemblage de toutes les briques pour bâtir un système cohérent.
Vous semblez beaucoup moins virulent à l'égard du monde libre. Que s'est-il passé ?
Nous sommes dans une économie de marché. Il faut donc prendre en compte les besoins des clients, quels qu'ils soient. Nous nous sommes adaptés et avons apporté des réponses à toutes les objections concrètes qui nous ont été faites, telles que monter notre code source ou soutenir les standards, même s'ils sont uniques à un pays ou à un gouvernement.
Mais notre position de leader nous dessert parfois. Les gens s'interrogent et beaucoup de contrevérités sont dites. C'est pourquoi il est important de rencontrer les gens en tête-à-tête afin de comprendre ce que nous devons faire pour rester leur fournisseur privilégié. Car nous savons que les gouvernements, comme les entreprises, ont toujours le choix.
source : http://www.01net.com/article/257385.html
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